lundi 30 juin 2008

Bertille débarque

Je rêve que je suis dans une fusée, avec mon casque énorme, qui contient tous mes cheveux. Je souris par le hublot, je m’installe dans le siège qui craque sous mon poids. Décollez jeunesse. La mise à feu, la fumée qui sort de partout, ça pétarade, mais ça reste sur place.

Allo la base nous avons un problème. C’est dommage, il y a eu des soviétiques et des américains et des chinois même des suisses dans l’espace, j’allais être la première représentante du peuple gros sur la lune. J’allais planter mon beau drapeau, arborant l’insigne de la baleine fringante.

Allo la base, il faut évacuer Bertille, la fusée ne peut pas décoller. Je sors, j’enlève mon casque, mes superbes cheveux esclaves des shampooings fous s’échappent du cou, et je vous emmerde.

J’arrive à Paris. A nous deux, ville lumière. Les portes du métro s’ouvrent, quand c’est l’heure de pointe, les moldus m’aperçoivent, ils se disent oh non, pas elle, on ne va jamais survivre. Ils se serrent les uns les autres, semblant me supplier du regard : on est quand même bourré à craquer là dedans, si on plus on doigt se taper des grosses. C’est la vie. Mais il y a les basiques, heureusement. Les seins, par exemple. Avant, tu as droit au trio infernal. Tu es jeune, grosse et plate, un comble. Tu ne t’en sors pas. Après, si tu as de la chance, il t’échoit une poitrine adéquate.

Ah, ce n’est pas les petits seins en forme de poire ou de cerise ou de datte qui frétillent tout seul, qui font leurs petits malins, non, c’est les outres, qu’il te faut corseter, dresser au cuir, disposer sur dans des cages blindées. La poitrine, décapotable, avec bien sûr le décolleté d’ogre qui mange le regard sans sommation. Pas de quartier, pas de prisonnier. Ça marche à tous les coups. C’est sorcier.

Par exemple, si le petit guichetier a la faiblesse de penser trois secondes : tiens voilà la grosse, quand je débarque, il se retrouve vite le nez au milieu des Zeppelins, il devient tout petit, il se trompe de mots, il balbutie. Il a les yeux harponnés par le paysage joyeux, doré et vallonné des nibards qui foisonnent devant lui. Il est à la limite de me demander l’autorisation de téter, le con. Et je pars. Il doit se dire, le guichetier, c’était juste une grosse, il secoue sa tête pour remettre ses idées en place, mais je suis sûre qu’il a du la sentir, la sève lui faire le tour du ventre.

J’ai rendez-vous avec Avanie. Framboise la surnomme la Princesse Charles, ou Lady Dry, ou Queen Kong, mais elle est tout à fait charmante. Comme je sors d’un pensionnat mi-soviétique, ça fait un peu pallier de décompression. Mais je suis sûre qu’elle est très sexe, cette cousine, au fond. Elégante, stricte, mince, elle est raide comme la justice, ce qui est sexe aussi, en soi. D’ailleurs, je lui ai dis pour briser la glace : Van, je suis sûre qu’on va faire les 400 couilles ensemble. Elle a rectifié : "les 400 coups, Bertille, voilà le nom exact du film. Ne te trompes pas, dans les conversations, tu pourrais passer pour une cruche." J’ai rigolé comme une otarie, secouée, je l’ai vu interloquée par mes seins champions du trampoline, interdite, les lèvres pincées.

Mannequin : Velvet dAmour

3 commentaires:

Anonyme a dit…

hey! cool! une nouvelle!
et bien fait pour les guichetiers... c'est tout juste s'ils ne m'appellent pas "monsieur", ces cons! ;-))

Anonyme a dit…

Bertille, mon cachou... toi ici !

Anonyme a dit…

Profiter ainsi de ces dons de la nature à des fins peu scrupuleuses... Je suis sous le charme de Bertille.